A cœur ouvert...
- Elaravis
- 6 mars 2019
- 5 min de lecture
Encore une fois, je ne sais trop par où commencer alors je vais tenter de dérouler le fil de mes pensées pour que vous puissiez comprendre. Je m’excuse d’avance, je sais pertinemment que je vais probablement entremêler mes pensées, sauter du coq à l’âne et rendre peut-être difficile le suivi du fil conducteur ! Afin de faciliter la compréhension, n'ayant pas partagé de textes depuis plusieurs mois, il s'est passé plusieurs événements fâcheux et rapprochés qui m'ont laissé sur les rotules. Je ne les détaillerai pas car inutiles pour la compréhension du texte !
Je dis à qui veut l’entendre que je suis forte, que je vais m’en sortir, coucher tout le monde et gravir ces montagnes en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Est-ce vraiment de la force ? Bien sûr, je souris, je supporte comme je peux mes proches en ayant besoin, je suis à l’écoute de tout à chacun. Mais pourtant, j’ai ce sentiment d’être vide. Vide de sentiments justement. Les nouvelles m’atteignent sans toutefois réussir à se frayer un chemin jusqu’à mon cerveau. J’ai cette impression d’avoir rêvé pendant ces derniers mois. Rêvé d’une vie qui ne m’était pas accessible et qui avait la douce saveur de l’utopie. Mon cœur s’est fermé, excluant tous ses sentiments qu’il ne voulait pas ressentir et exprimer, laissant aux souvenirs les seules photos prises. Je les fixe sans pouvoir me souvenir du bonheur ressenti, sans vraiment me souvenir tout court. J’ai l’impression de voir une photo quand j’avais 2 ans, que ce n’est pas un réel souvenir, mais plutôt un souvenir construit par les récits de ceux l’ayant vécu et mémorisé. Et ça me rend triste. Alors je m’emploie probablement à mettre en place le même mécanisme, parce que la tristesse n’est plus acceptable. Je ne ressens plus vraiment, comme spectatrice de ma vie. J’en suis actrice tout en oubliant d’y mettre des sentiments. Les sentiments positifs paraissent vrais, ou du moins ressentis. Mais j’ai pourtant ce gouffre qui ne veut pas partir, qui met cet écran entre le monde et ma poitrine.
Je fais preuve de patience, d’écoute, de positivité et pourtant, je suis dans l’incapacité de ressentir ce que les autres peuvent me renvoyer. Je bloque tout ce qui est négatif, la tristesse, la colère, la haine, le désespoir. Rien de tout ça ne peut traverser cette bulle qui m’entoure. J’absorbe tout, j’accepte tout et je ne renvoie rien. J’en suis incapable. Je ne peux pas les ressentir parce que je perdrai probablement la tête à me laisser aller à tant de négatif, surtout après tant de retenue.
Je n’ai rien dit, j’ai laissé faire, je me suis laissé marcher dessus, j’ai dit merci lorsqu’on a décidé de me planter un poignard dans le dos. Il y a quelques temps, j’aurais probablement répliqué sans réfléchir, balançant autant de haine que ce que je recevais. A quoi bon ? C’est épuisant. Ca ne l’est pour autant pas moins de se laisser salir auprès de tous ses proches, en attendant que chacun puisse observer par lui-même et s’apercevoir que je ne suis pas cette vipère haineuse, cette garce empêcheuse de tourner en rond. Ca fait mal d’entendre tous ces propos. Mais mes proches me connaissent, ils savent qui je suis. Ils savent que si je suis amenée à critiquer, j’argumente toujours et je vais chercher du positif à chaque fois. Peu importe les premières impressions que je peux avoir, je vais tenter de les laisser de côté pour voir la personne telle qu’elle est et juger ensuite si c’est quelqu’un de fiable, avec qui j’ai envie d’avoir un lien. Même si je décide de ne pas avoir de lien, je garde mes impressions pour moi afin de ne pas influencer ceux qui souhaitent entretenir un lien quand même. Chacun fait ce qu’il souhaite après tout, on ne peut pas s’entendre avec tout le monde mais rien ne nous oblige à attiser la haine des autres. Ca n’a jamais rien amené de bon lorsque je répliquais. J’ai appris durement que la roue finissait toujours par tourner. Alors j’ai appris en douceur à m’ouvrir à chacun, à faire confiance et à laisser des secondes chances. A ne pas juger, à ne pas influencer volontairement ou non d’autres personnes. Il est bien plus agréable pour moi de laisser glisser et d’attendre simplement le retour de manivelle. C’est bien moins fatiguant et souvent beaucoup plus efficace pour que chacun tire leçon de ces situations.
Me voilà aujourd’hui, en train de recevoir le retour, au fur et à mesure, des gens qui s’aperçoivent sans que je leur ai soufflé quoi que ce soit, que des personnes bien intentionnées (tout dans l’ironie sur les intentions !) tentaient de me mettre la tête sous l’eau, de manière injustifiée juste pour le plaisir probable de blesser. Parce qu’on le sait tous, nous avons déjà tous fait cette expérience d’avoir des personnes peu fiables dans notre entourage. Des personnes qui ne nous aident aucunement, qui vont chercher la moindre occasion pour se mêler d’histoires ne les regardant aucunement, par jalousie, par colère, par envie, ou je ne sais quel motif. Des personnes qui vont s’immiscer et tenter de semer la zizanie. Ces personnes même qui ne sauront se satisfaire d’arriver à leur but, en voulant toujours plus. Ces personnes que j’ai pu être. Ces personnes qui ne nous aident pas mais qui ne s’aident pas avant tout.
A quoi bon se mêler de la vie des autres ? Lorsque l’on souhaite quelque chose, il faut savoir mettre en œuvre les moyens nécessaires. Un manque de maturité ou de confiance ou d’amour ou peu importe ne justifie en rien de rejeter sur les autres une vie non voulue, non complète, non satisfaisante. Arrivé à un moment, comme on dit vulgairement, il faut se sortir les doigts du cul. Arrêter de regarder les autres pour croiser un miroir et s’y arrêter. Fixer son reflet, en être parfois dégoûté mais s’en servir pour avancer, grandir, devenir meilleur. C’est une étape très dure mais nécessaire lorsque l’on souhaite avancer dans sa vie, trouver de nouveaux objectifs, construire quelque chose. Surtout lorsque l’on souhaite arrêter de se prendre toujours des claques monumentales dans la gueule, en réponse à celles que l’on a pu distribuer allègrement… Parce que oui, arrive un moment où l’on se dit que ça n’est plus possible, avoir autant de poisse dans certains domaines ou ne pas réussir à avancer. Ce moment m’a fait me dire qu’il fallait que je change, que je ne sois plus cette garce qui distribue des jugements à tout va sans oser regarder devant sa porte combien sa vie est misérable… A partir de là, il est devenu beaucoup plus facile de trouver du positif, en soi, en les autres, en la vie en général. C’est de ça dont il faut se rappeler.
C’est aussi ce sentiment qui me fait défaut, celui qui me donne l’impression de survoler les choses, sans rien approfondir. C’est plus facile de vivre en se robotisant bien que ça soit un paradoxe. Etre plus humaine et plus robot à la fois. Je ne veux pas que ces sentiments m’atteignent, je refoule tout, le négatif et le positif bien qu’en quantité moindre. Je n’ai pas encore trouvé comment dissocier les deux. Sourire est le premier pas vers la guérison. Chaque matin, se lever et sourire, peu importe qu’il y ait une raison ou non, juste pour savoir que la journée se passera bien. Tout ça ne dépend que de nous après tout… Il ne reste qu’à moi de faire en sorte que ça soit une belle journée, avec des discussions sans importance ou non, des rires à partager, des sourires à distribuer !
Parce que cette chanson est ma motivation du moment… Seulement, je ne crois pas que demain sera parfait… C’est aujourd’hui qui le sera, parce que j’en ai décidé ainsi !
« Aujourd’hui, je fais, j’en ai eu trop mal de parler
Aujourd’hui j’essaie de croire que demain sera parfait
Sur la ligne, à vos marques, feu, partez,
Le temps passe vite donc faut pas trop tarder »
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